Par-delà les rouleaux de la côte californienne, The Ram revient avec un album aux allures de carnet de voyage introspectif. “I Am Nowhere, I Am Everywhere“, son nouveau disque, est une fresque vivante tissée entre racines et errances.
Un album pensé comme un carnet de route
L’album naît d’une matière brute, celle de démos folk griffonnées seul, que l’artiste a choisi de réimaginer entouré de son groupe. Il en résulte une œuvre chaleureuse, ancrée à la fois dans le sable doré des plages de l’Ouest et dans la terre humide de l’Est.
On y entend les échos de l’Atlantique et du Pacifique et les chants mêlés de la mémoire familiale. The Ram chante ses années passées à voyager, tout en célébrant son quotidien, fait de surf matinal et d’instants suspendus.
Deux titres phares, “Listen to the Cold” et “Warmth of the Fire”, ont été écrits au cœur de l’hiver dernier. Ils rendent hommage à son père disparu, et l’on sent, dans la sobriété de leur orchestration, une tendresse douloureuse. “Everything” et “Perpetual Change” sont, à l’inverse, nés d’un souffle spontané après une session de surf — preuve que l’inspiration de l’artiste peut surgir n’importe où, tant qu’elle reste connectée à la nature et à l’instant.
De la côte Est à la côte Ouest : un folk en équilibre
La poésie du quotidien irrigue tout l’album. Une vérité simple, enracinée, qui rappelle que l’art de The Ram est avant tout une affaire d’authenticité.
Avec I Am Nowhere, I Am Everywhere, The Ram signe une œuvre à la fois enracinée et nomade, à son image. Un disque qui nous invite à ralentir, à écouter, et à retrouver le fil des choses essentielles.