L’artiste bedroom pop Bleu Berline, qui se caractérise par un univers intimiste plein de douceur et des vidéos filmées sous les néons de sa chambre, a sorti une reprise d’Orelsan qui déchaîne les passions. Les fans des deux artistes s’affrontent dans les commentaires.
“Dernier shot, j’pète une clope”. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on ne s’attendait pas à entendre ces mots dans la bouche de Bleu Berline un jour. Pour qui ne connaît pas l’artiste, imaginez un bubble tea au miel, chaud, un mois d’hiver.
D’une douceur sans pareille, sa simple présence suffit à vous réchauffer, et son cœur fondant vous guérira de tous les maux. C’est les mots qu’elle emploie, cette fois, pour rendre hommage à Orelsan, en reprenant son titre “C’est du propre”, qui critique les dérives de la société actuelle avec son franc-parler habituel.
Quelle surprise donc, de voir Bleu Berline reprendre cette chanson avec sa voix si douce, et un tel contraste avec les paroles qu’elle chante.
Sur une prod maison, la jeune artiste revisite complètement ce titre devenu un classique du répertoire du rappeur de Caen, en y apportant une touche qui n’est pas sans rappeler “Gentiment je t’immole”, la chanson dans laquelle Mai Lan insulte à tour de bras toute ta famille avec une voix aussi douce que ses propos sont violents.
Et sa reprise déchaîne les fans. En moins de 48 heures, elle a été visionnée plus de 250 000 fois sur TikTok et Instagram, et likée plus de 15 000 fois.
Dans les commentaires, il y a deux écoles : les fans d’Orelsan qui critiquent sa reprise, ne la jugeant pas à la hauteur… et les fans de Bleu Berline qui leurs répondent “c’est du propre” et “c’est toujours les deux trois mêmes suceurs dans les comms”. Les “rageux”, c’est comme ça qu’on appelle ces gens qui critiquent le moindre contenu posté, ont toujours fait partie d’internet.
Ça soulève évidemment des questions de liberté d’expression, de liberté artistique également, serait-il préférable de “museler” les artistes en leur interdisant de reprendre des “classiques” sous prétexte que ça serait trop différent, ou “moins bien, avec toute la subjectivité de ce que cela implique, ou faut-il au contraire sanctuariser la liberté des artistes à reprendre les chansons qu’ils veulent, à en proposer des versions totalement re-visitées, quitte à ce que cela ne plaise pas à tout le monde ?