Avec son alias musical Natural Born Actor, Andrew Robertson livre un premier album solo, Andrew Robertson Is… qui évoque l’âge d’or des années 70. Tel un clin d’œil aux Rolling Stones enregistrant dans un château, ce disque regorge d’instruments organiques et d’échos vintage, mais se pare aussi d’éléments contemporains intrigants comme le Push-Pull, un instrument unique créé par l’une de ses collaboratrices.

Un album forgé entre Londres et Berlin

« C’est un album de vrais musiciens jouant de vrais instruments, mais avec une touche moderne.»

Berlin, ville au cœur des révolutions musicales, a profondément marqué la création de cet album. L’artiste, influencé par des chefs-d’œuvre tels que Heroes de Bowie et Achtung Baby de U2, a enregistré ses voix utilisant un préampli néo-zélandais d’exception. L’ambiance brute et atmosphérique de la capitale allemande imprègne chaque note.

Guitariste accompli et multi-instrumentiste ayant collaboré avec des artistes comme Viv Albertine (The Slits) ou Youth (Killing Joke), Robertson revendique un album résolument tourné vers la guitare. Il cite ses héros : Jimmy Page, Neil Young, ou encore Nick Drake. Toutefois, son modèle ultime reste David Bowie.

« J’admire son éclectisme, sa manière de collaborer avec des musiciens géniaux. J’ai aussi beaucoup puisé dans ses arrangements vocaux, notamment ceux de Transformer de Lou Reed, et dans les productions de Bob Clearmountain des années 80. »

Une production haut de gamme et des collaborations variées

À la production, Jimmy Robertson ( Depeche Mode, Arctic Monkeys) insuffle au projet un savoir-faire inspiré des années 70.

L’album brille également par sa richesse collaborative. Matt Ingram pose des grooves impeccables à la batterie, tandis que des artistes internationaux comme Bakane Seck et Mizo Gamal apportent une chaleur percussive. Des instruments moins conventionnels viennent enrichir les morceaux : le Push-Pull d’Amelie Hinrichsen illumine Vermillion, tandis que le saxophone d’Alex Ward s’envole sur des morceaux comme Black Water.

Une dualité sonore captivante

Andrew Robertson Is… oscille entre douceur acoustique et puissance électrique. Les morceaux tels que Run Forever et Perfect Guy rappellent la sensibilité de Nick Drake, tandis que Black Dragon et Natural Born Actor explorent des sonorités électroniques plus sombres. Cette dualité reflète l’essence même de Robertson : un acteur devenu musicien, entre introspection et flamboyance.

Loin d’être une simple plaisanterie, le pseudonyme Natural Born Actor reflète également son parcours au cinéma. Star du film The Cement Garden en 1993 ou encore du mémorable Gormenghast en 2000.

Une œuvre intemporelle

Avec ce premier album, Natural Born Actor prouve que l’authenticité et l’innovation peuvent coexister harmonieusement. Porté par une production méticuleuse, des collaborations d’exception et un amour profond pour les grandes figures de la musique, Andrew Robertson Is… s’impose comme un disque audacieux, capable de séduire les amateurs de rock vintage.

Alors, que vous soyez à la recherche d’une nostalgie 70’s ou d’expérimentations modernes, cet album est fait pour vous.